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Ce mois d’avril, c’est le retour tant attendu de la Patrouille des Glaciers. MSO est sur les starting-blocks, bientôt prêt pour cette nouvelle aventure pleine de frissons et de défis. Remporté en 2021, ce mandat majeur a été renouvelé pour une deuxième fois l’année dernière. Nous y travaillons donc depuis près d’un an, et ça ne chôme pas ; chaque semaine nous nous réunissons avec l’Armée pour un compte rendu de notre avancée. Pour le petit rappel, la PdG c’est LA course de ski-alpinisme légendaire au cœur des Alpes, entre Zermatt et Verbier, organisée par l’Armée suisse et la Confédération avec un budget hors du commun. Il n’y a donc pas le droit à l’erreur.
Des préparatifs en mode militaire
Pour satisfaire les besoins colossaux de l’Armée, le formulaire d’inscription est un vrai champ de mines. Chacun des trois participants qui forment une patrouille doit répondre à une montagne de questions (30 environ) telles que le numéro de sécurité sociale et d’AVS, l’assurance maladie et accident qui sont ensuite utilisés pour vérifier l’identité des participants par la Confédération. Eh oui, ça ne rigole pas !
Même si la course est ouverte aux civils, les militaires, eux, doivent répondre à des questions spéciales comme le type d’arme, le grade ou encore la section auxquels ils appartiennent. Tout ceci se passe directement sur notre plateforme ultra-performante. Nous avons bossé dur pour mettre ce formulaire en place avec des champs personnalisés pour répondre aux besoins de chaque course sur laquelle nous travaillons. PdG ou pas, ce service de pointe est devenu notre signature.
Au rapport, soldat !
Tout commence alors le 1er septembre avec l’inscription des participants pendant un mois. Si le nombre d’inscriptions dépasse le nombre de places tant convoitées, c’est simple, on tire au sort. Mais cette année, l’Armée a décidé d’augmenter légèrement la capacité des courses pour accueillir pas moins de 6’500 coureurs, histoire que personne ne soit frustré.
Ensuite vient la période de vérification. Les athlètes ont quelques semaines pour peaufiner leurs infos et valider le coureur de réserve sur notre interface. C’est du sérieux, car à la moindre erreur, ils seront disqualifiés, et le prochain essai, c’est dans deux ans !
Un e-mail de confirmation comme St Graal
Après, c’est le moment du gel des données, plus moyen de faire d’ajustement. À nous de jouer pour vérifier que tout est en ordre, et c’est un travail qui prend plusieurs semaines. Pendant ce temps-là, les inscrits se rongent les ongles en attendant le verdict. Certains sont tellement impatients qu’ils essaient de nous contacter par tous les moyens possibles : LinkedIn, mails, tout y passe !
Les seuls qui échappent à ce suspense interminable sont les militaires et les guides qui ont une place garantie, à condition qu’ils soient bien ceux qu’ils prétendent être. En collaboration avec l’armée et les services fédérales, nous nous en assurons en vérifiant le livret de service et les associations de guides en Europe. En effet, ce n’est pas pris à la légère. Finalement, le 1er décembre, l’e-mail de confirmation apparait tel le messie pour annoncer la participation de chaque coureur et le délivrer de sa tourmente.
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Dans les coulisses, ça déménage !
Pour MSO, c’est seulement le début du marathon. En janvier, on passe à la vitesse supérieure avec toute la partie technique : connecter les plateformes qui diffusent les résultats en direct pendant la course. En plus de nos outils traditionnels, les données sont poussées sur les applications web et mobile propres à la PdG, développées par deux agences différentes. Heureusement, la technologie ça nous connait et nous avons créé des interfaces API spécialement conçues pour alimenter ces deux interfaces externes.
En plus de tout ça, une mission supplémentaire nous a été assignée : proposer l’outil de sécurité pour cette course à haut risque. Nous avons opté pour notre fidèle LiveTrail, déjà testé et approuvé par des courses longues et difficiles comme le Crossing Switzerland Ultra Trail. Nous l’avons juste modifié légèrement pour qu’il soit en phase avec l’Armée. Maintenant, l’équipe de sécurité peut suivre les patrouilleurs en temps réel grâce au GPS qu’ils portent sur leur dossard et leur venir en aide en cas de problème.
À vos marques, prêts…
Trois semaines avant le grand départ, c’est la dernière ligne droite. Nous devons réserver et préparer tout le matériel de chronométrage qui sera acheminé sur le terrain en hélicoptère dix jours avant la course qui débute le 15 avril. De plus, nous formons les militaires pour qu’ils deviennent des pros de nos appareils SAMO et MANO. Et comme l’Armée ne fait rien à moitié, nous détectons tous les patrouilleurs sur trois appareils à chacun des 20 points intermédiaires. Trois fois 20, on vous laisse faire le calcul ; car à la PdG on n’est jamais trop prudents.
Militaires aux points intermédiaires équipés de MANO lors de la dernière édition
Pendant ce temps-là, notre équipe de choc à Delémont s’attaque à préparer, imprimer et emballer les dossards, autocollants et puces dans des enveloppes spéciales pour l’Armée. Tout doit être prêt le 10 avril, et 24 heures avant le coup d’envoi, une grande partie de l’équipe MSO sera sur place au garde-à-vous pour s’assurer que tout fonctionne. Le compte à rebours est lancé pour ce qui s’annonce être une course encore plus épique que la précédente !